Comme vous le savez certainement si vous suivez ma chaîne YouTube Comme un diadème et mon Blog, j’ai franchi le cap du volumateur capillaire à l’âge de 30 ans. Atteinte d’une alopécie androgénique depuis l’âge de 20 ans, je commençais à réellement complexer de la perte de mes cheveux. Mais franchir ce cap est loin d’être anodin. Il m’a fallu plusieurs années pour me sentir prête psychologiquement à le faire. Je suis passée par différentes phases, et par des séances d’essayage catastrophiques, avant de me sentir réellement prête à avancer. Je vous raconte tout dans cet article.
Première étape: je découvre l’existence des volumateurs capillaires.
Les premières années après mon diagnostic d’alopécie androgénétique, je ne savais pas qu’il pouvait exister des solutions autre que le Minoxidil ou d’éventuels traitements hormonaux assez lourds (Androcure). Je ne connaissais pas du tout l’existence des volumateurs capillaires à clips. Je n’en avais jamais vu, ni entendu parler. Je connaissais par contre évidemment l’existence des perruques.
Mais dans mon esprit, c’était des produits pour les personnes très agées, qui ne faisaient pas naturel du tout. Je n’avais donc jamais envisagé cette option. De plus, la perruque était selon moi destinée aux femmes dans une situation plus “extrêmes” que la mienne vis à vis de leur alopécie (femmes chauves, ou faisant face à des traitements pour le cancer par exemple).
Mais mon alopécie progressant et le complexe qui y était lié avec, je passais parfois certaines soirées sur des forums d’hommes atteint de calvitie (oui oui…j’en étais là!). Sur ces forums, certains hommes disaient parfois que les femmes avaient au moins la chance d’avoir les volumateurs à clips à leur disposition. Parfois, je voyais aussi certaines femmes intervenir pour demander des renseignements sur ce type de solutions (volumateurs collés ou à clips, perruques).
C’est donc à ce moment là que j’ai connu l’existence des volumateurs. J’ai donc commencé à me renseigner sur le sujet et je suis rapidement tombée sur une vidéo YouTube d’une jeune femme qui faisait un essayage dans une boutique au Canada. Cette jeune femme devait avoir à peine 25 ans. Elle avait une alopécie visible, mais assez légère. Elle a essayé le volumateur et le résultat était incroyable de naturel. Cela l’embellissait énormément. J’ai facilement pu m’identifier à elle de par son âge, mais aussi parce que son alopécie n’était pas si marquée que cela. Je me disais que si elle, elle s’autorisait ce type de produits, pourquoi pas moi?
À ce moment là, je ne me sentais pas encore vraiment prête à porter un volumateur capillaire. Je savais aussi que mon alopécie était à peine visible. Je n’avais encore jamais eu de remarques ou de regards insistants. Cependant, cette vidéo m’a aidé énormément psychologiquement. Car je me suis dit “il existe une solution pour moi, si un jour ça s’aggrave”. Je me suis aussi promis à moi-même que si un jour le complexe devenait trop important à gérer psychologiquement pour moi, il ne faudrait pas que j’hésite à franchir ce cap du volumateur. Il ne faudrait pas que je me rende malheureuse avec un complexe qui peut être résolu. Il faudrait que je sois capable de jauger le moment où cela devient nécessaire pour moi.
J’aborde le sujet avec mes proches
J’ai très rapidement voulu parler des volumateurs à mes proches. J’avais certainement besoin de faire valider l’idée, d’avoir en quelque sorte un sentiment d’approbation sur ce que je devrai peut être un jour envisager.
J’en ai d’abord parlé à une de mes meilleures amies, qui a très bien réagi. Elle n’a pas eu l’air choqué par ce que je lui montrais. Je lui ai expliqué que si un jour mon alopécie progressait, je devrais peut être me résoudre à passer par ce type de produits. Elle m’a dit que le résultat était très naturel et réussi et que ça pouvait effectivement être une bonne solution pour moi.
Par contre, j’en ai aussi parlé à ma mère, qui a eu une grosse réaction de rejet. Elle a assez mal réagi. J’ai senti c’était vraiment quelque chose de honteux pour elle. Elle me disait “mais tu ne vas quand même pas mettre ça!!?”, “mais c’est une perruque, tu ne vas quand même pas mettre une perruque?! C’est pour les femmes qui perdent leurs cheveux ça Laure”.
Elle m’a aussi dit que le résultat sur la jeune femme ne faisait pas naturel du tout, que cela se voyait. Bref, elle m’a beaucoup fait douter. J’ai senti que ce serait aussi une honte pour elle si je portais ce type de produit. Je ne me suis pas sentie soutenue sur le coup. J’ai lui ai remontré cette vidéo ponctuellement, pendant quelques années, et j’avais toujours cette même réaction de rejet.
Je sais aujourd’hui que sans cela, j’aurais certainement franchi plus vite le cap, peut être même seulement quelques mois plus tard. Mais au lieu de ça, j’ai attendu 4 ans. Le temps que le complexe ne soit vraiment plus tenable psychologiquement pour moi.
Je n’ai plus le choix, je dois avancer.
Avec les années, j’ai commencé à vraiment beaucoup complexer. Notamment suite à la naissance de ma fille, où j’ai perdu ensuite encore beaucoup de cheveux. Je ne me prenais plus en photo avec elle car je ne voyais que mon alopécie.
Il devenait de plus en plus compliqué pour moi de masquer cela avec de la poudre densifiante, notamment quand je tournais mes vidéos pour YouTube. Je me rappelle alors de ma promesse. Je me dis qu’il est temps d’essayer et de franchir le cap d’un magasin de perruques.
Ce cap n’est pas facile. J’ai honte d’appeler, honte d’y aller, d’être vu devant la devanture de la boutique dans la rue, honte de rentrer… mais je l’ai fait!
Une première séance d’essayage catastrophique!
Je commence à faire quelques recherches et je me rends dans une enseigne à Paris dont j’avais trouvé le nom sur Google. Je m’y rends avec mon conjoint et ma fille qui avait alors environ un an. Je me souviens que je me disais “pauvre bébé qui a une maman qui se rend dans une enseigne de perruques”. Je sais que cette pensée est ridicule. Il n’y a pas a avoir honte de cela. Mais c’est ce que j’ai ressenti.
Le magasin n’était en fait pas dans une rue, mais au fond d’une arrière-cour. Cela aurait dû me rassurer, mais cela a en fait renforcé mon idée que je faisais vraiment quelque chose de honteux. J’avais la sensation d’aller dans une maison close ou un sex-shop, bref, quelque chose qu’on souhaite vraiment dissimuler.
J’ai été accueilli assez froidement par une vendeuse, qui m’a installé dans une petite pièce d’à peine 3 m2, sans fenêtre. Il n’y avait pas de papier peint, ni de peinture au mur, comme dans un salon classique. Il y avait beaucoup de bazar, comme dans une pièce ou on entrepose des stocks. Je me souviens que j’ai eu la sensation d’entrer dans un cagibi!
La vendeuse est allée me chercher un volumateur, me l’a apporté et est ressorti de la pièce. Je ne comprends pas trop ce qui m’arrive à ce moment. Elle ne me conseille pas, ne m’aide pas à le positionner. Je me retrouve donc seule avec un produit dans les mains qui ne me correspond pas du tout. Les cheveux sont ondulés et oranges, couleur Dalida! Ils sont en plus extrêmement brillants. On dirait du synthétique. J’essaie de positionner le produit sur ma tête. Le résultat est catastrophique. J’ai l’impression qu’ils ont sorti ça d’une foir’fouille ou d’une magasin de déguisements d’Halloween (ou de Dalida). Mon conjoint me regarde avec des yeux écarquillés. Heureusement, le ridicule de la situation fait que j’arrive à en rire.
Quand la vendeuse revient, je lui dis que la couleur est vraiment trop différente de la mienne. Elle me dit qu’il n’y a que ça. Je la trouve extrêmement froide. Je décide de partir. Dans la rue, j’ai envie de pleurer. Ce n’est pas seulement un essayage qui se passe mal. Pour moi, c’est aussi la seule solution que je pouvais avoir pour faire face à mon alopécie qui s’évanouit. Il a vraiment fallu que j’accuse le coup.
Un an plus tard…
Après cet épisode désastreux, je ne savais plus quoi penser. La marque chez qui je suis allée n’était pas un des leaders du marché. Ils étaient sensés être un peu moins chers et c’est pour cette raison que je les avais sélectionné. Je me dis que c’était peut être ça le problème et qu’il existe de meilleurs produits quelque part.
Un jour au travail, une jeune collègue aux cheveux magnifiques regarde mon cuir chevelu clairsemé, pendant que je parle à la pause café. Je vois dans son regard qu’elle s’interroge et s’inquiète de l’état mon cuir chevelu. C’est une humiliation et un véritable déclic pour moi, je comprends que je suis à un stade ou maintenant les autres le remarquent. je ne peux pas rester comme ça. Tant qu’il n’y avait que moi qui le voyait, ça allait. Mais je ne peux pas supporter l’idée que les gens se rendent compte du problème. Je décide donc de reprendre rendez-vous dans un magasin de perruques et de me rendre chez un des leaders du marché.
Cette fois, le magasin est en pleine rue et il y a une vitrine avec des perruques en devanture. Je me souviens que je n’osais pas rentrer. J’avais honte qu’on me voit et qu’on se demande pourquoi je rentre la dedans. J’avais honte qu’on sache que j’ai besoin de cela. Mais je l’ai fait!
Je trouve qu’il y a des choses assez déstabilisantes quand on entre dans ce type de boutiques pour une femme atteinte d’une simple alopécie androgénétique. A l’accueil, il y avait des magazines avec à l’intérieur quasiment uniquement des femmes complètement chauves à cause d’alopécies totales. Ou encore, des témoignages de femmes atteintes de cancer.
Je comprends évidemment qu’il soit important que les femmes faisant face à ces problématiques soient représentées. Mais j’aurais aussi aimé voir des femmes atteinte d’une simple alopécie androgénique. Il y avait bien des pages sur les volumateurs, adaptés pour les femmes “aux cheveux fins”. Mais les modèles n’avaient clairement pas une alopécie androgénétique. Cela m’a donné l’impression de ne pas avoir ma place dans cette boutique, de ne pas être légitime à être là.
J’avais l’impression d’entrer dans une sphère très liée à la maladie, et cela n’était pas un sentiment très rassurant et positif pour moi. Je pense d’ailleurs que même pour une femme malade ou atteinte d’alopécie totale, il faudrait présenter les choses différemment pour qu’elles puissant elles aussi mieux vivre l’expérience.
Je suis ensuite reçue par une jeune vendeuse, que j’ai trouvé cette fois très sympathique. Elle me propose deux volumateurs. Aucun n’est vraiment de ma couleur, mais il y a au moins le mérite d’y avoir un blond. Rappelons nous que je sortais du traumatisme de la chevelure Dalida! J’étais donc prête à tolérer beaucoup de choses. Le blond est bien plus blond que mes cheveux. Je suis blonde foncée à la base, et c’est un blond très clair, comme la couleur de la chanteuse Angèle.
La vendeuse m’aide à positionner le produit. Sur le coup, je ne me reconnais pas. Je trouve ça pas mal, mais je trouve que ça se voit et que ça fait vraiment beaucoup de cheveux. Je trouve que ça me change le visage et je pense que tout le monde verra la différence. La vendeuse est très professionnelle, elle me rassure beaucoup. Elle me dit qu’il faut simplement que je m’y habitue un peu. Et c’est vrai qu’après une vingtaine de minutes avec le produit sur la tête, je commence à m’habituer au rendu.
Je trouve que le volumateur m’embellit considérablement. Je me souviens m’être dit que c’est comme ça que j’aurais toujours dû être!
Que ce volumateur capillaire me permettait d’être enfin la vraie moi! Celle qui n’aurait pas du souffrir d’alopécie. Celle qui aurait pu plaire…
C’est de cette réflexion, ce jour là, que vient le slogan de Comme un diadème: “Redevenez celle que vous êtes”. Car c’est précisément ce que j’ai ressenti.
Quelques semaines plus tard, j’ai adopté ce volumateur capillaire et il a complètement changé ma vie et mon rapport à l’alopécie.
Cependant, avec le recul, je sais maintenant que ce n’était pas un produit adapté pour moi. La couleur était bien trop différente de la mienne, j’ai dû faire éclaircir mes cheveux à plusieurs reprises et ça ne se fondait toujours pas bien. De plus, la taille de base était vraiment trop petite sachant que j’ai une alopécie très diffuse et étendue. L”ensemble faisait que le produit était en fait assez détectable. J’ai donc rapidement dû en changer pour un produit en silk top avec une base plus large. Mais je ne regrette pas cette première expérience. C’est cette expérience qui m’a donné envie de faire des vidéos sur ma chaîne YouTube sur le sujet. C’est ce premier volumateur qui m’a amené dans le monde fabuleux des volumateurs capillaires.
N’hésitez surtout pas à me partager en commentaire votre première expérience du volumateur capillaire, ce sera pour moi un véritable plaisir de vous lire!
Retrouvez les volumateurs capillaires et perruques sur la boutique:
https://commeundiademe.com/store/
Découvrez la chaîne YouTube de Comme un diadème:
https://www.youtube.com/channel/UCgFJ9SejriuuyUGDZ6GT9kA?app=desktop
Bonjour,
Je souhaite acheter un volumateur capillaire sur votre boutique.
Mais quelle base est à envisager ?
Je vois 18 ou 20…
Merci pour votre retour.
Cordialement.
Sophie.
Bonjour Sophie, Envoyez moi des photos de votre alopécie à contact@commeundiademe.com et je vous conseillerai. Mais en gros, je conseille 20×20 si alopécie étendue. Si l’alopécie est très modérée, on peut choisir librement entre le 18×18 et le 20×20. Cordialement,
Laure
Bonjour,
Je voudrais savoir si les volumateurs à colle, que l’on conserve parfois 6mois, ont des effets secondaires négatifs sur les vrais cheveux qui sont ainsi recouverts , étouffés par le volumateur?