Et si je vous retraçais mon parcours, mon vécu face à l’alopécie androgénique?
Plus je rencontre de femmes atteintes d’alopécie androgénique via Comme un diadème, plus je constate à quel point nos parcours peuvent avoir des similitudes. Même si le vécu de chaque femme est différent, notamment sur le plan psychologique car chacune réagira différemment face à cette épreuve.
Une chevelure de rêve pour bien démarrer dans la vie 😀
Jusqu’à l’adolescence, j’avais une chevelure très épaisse. Les coiffeurs m’en faisaient souvent le compliment. Je ne savais pas apprécier cela à sa juste valeur à l’époque malheureusement! 😀 Je me souviens que j’avais tellement de cheveux que je ne pouvais pas faire plus d’un tour d’élastique pour me les attacher. J’ai un souvenir de collège où je pestais intérieurement à cause de ces pinces à cheveux qui sont toujours trop petites pour contenir tous mes cheveux de manière efficace.
Bref, tout ça pour dire que je partais avec une bonne base capillaire dans la vie, et pourtant…
La fin de l’adolescence, le début de l’âge adulte… et de l’alopécie androgénique
Vers l’âge de 17 ans, mes cheveux commencent à s’affiner. Je ne m’en rends pas compte immédiatement à l’époque. Mais c’est quelque chose que je peux constater maintenant, avec le recul, sur mes anciennes photos. Je pense que l’alopécie à dû commencer chez moi vers la fin de la puberté.
Vers l’âge de 20 ans, ma mère commence à s’inquiéter. Elle me dit qu’elle a remarqué que je perdais mes cheveux, que me cuir chevelu devenait clairsemé et que la raie s’élargissait un peu. Sur le coup, je ne la prends pas au sérieux. Je suis en pleine période de partiels à la fac et tout cela ne m’intéresse pas. J’estime que j’ai plus important à gérer à ce moment là qu’une chute de cheveux temporaire.
Cependant, elle insiste à plusieurs reprises. Je la surprends à un moment regarder mon cuir chevelu avec un regard mi effrayé/mi compatissant. Je décide d’aller consulter un dermatologue. Avant tout pour lui faire plaisir, la rassurer car je n’étais pas du tout inquiète.
20 ans, le diagnostic tombe.
Je vais donc voir ce dermatologue. Il inspecte mon cuir chevelu et fait quelques remarques: “c’est diffus”, “c’est partout”. Je ne comprends pas à l’époque que le terme diffus n’est pas vraiment positif en cas de perte de cheveux. Il me propose de faire un bilan sanguin, puis de prendre du fer et des vitamines et de revenir le voir 3 mois plus tard. Lors de cette séance, il m’a aussi demandé si des membres de ma famille perdaient leurs cheveux. Je lui ai répondu que mon père avait une calvitie depuis l’âge de 20 ans.
Cette simple question, et ma réponse, m’a fait comprendre que je faisais certainement face à une chute de cheveux qui ne serait peut être pas seulement temporaire. Je rentre chez moi et je consulte google. Je découvre alors pour la première fois les termes d’alopécie androgénique. Je comprends que cette pathologie touche aussi des femmes, dont le cuir chevelu se clairsème progressivement au fur et à mesure que l’âge avance. Je comprends surtout que c’est certainement ce que j’ai. C’est une intuition, qui me dit que forcément, si il y a une telle galère à avoir, elle sera pour moi.
Je prends consciencieusement les vitamines (Cystine B6) et le fer, avec les désordres intestinaux importants que ça engendre au quotidien chez moi. Trois mois plus tard, je retourne voir le dermatologue. Il regarde mon cuir chevelu, me dit qu’il n’y a pas d’amélioration. Il me prescrit alors du Minoxidil 2%. Je sais, avec tout ce que j’ai lu sur internet, ce que veux dire cette prescription.
Il ne me dira pas clairement que c’est une alopécie androgénique, mais cela est confirmé pour moi avec cette ordonnance. Le dermatologue, ironiquement pour moi, est chauve. Je me dis que si ce produit marchait vraiment, peut être qu’il n’aurait pas seulement 3 ou 4 cheveux sur le haut de son crâne… Mais je décide d’essayer quand même. Si il y a un combat à mener, je me sens prête à essayer.
Je me bats pour mes cheveux
J’achète le produit et je commence le seul traitement local qui existe pour les femmes contre l’alopécie androgénique. J’ai envie d’y croire. J’ai envie de me dire que cela me permettra de conserver mes cheveux au maximum, et de ne jamais être clairsemée. J’ai envie de croire que j’aurai peut être même des repousses et que mon alopécie ne sera plus détectable. Mon alopécie androgénique ne l’était en fait quasiment pas à l’époque de toute façon.
Le problème de ce traitement pour moi est que je trouve qu’il me graisse les cheveux. Les cheveux ne sont plus vraiment propres après application (surtout qu’il faut mettre le produit après le shampoing, et pas avant). Je trouve que mon alopécie se voit encore plus après application.
Vers 20 ans, mon alopécie n’était pas réellement visible. Je n’en faisais initialement pas un complexe. Mais le fait d’appliquer chaque jour le produit, me ramène alors quotidiennement à ce diagnostic. Je trouve le traitement contraignant mais je continue car j’ai trop peur que cela soit pire si j’arrête.
Avec le recul aujourd’hui, 10 ans plus tard, je me rends compte que ce traitement m’a poussé à focaliser sur mon alopécie alors que j’aurais pu simplement profiter de mes cheveux à l’époque, car j’en avais encore beaucoup.
Le complexe grandit avec l’âge qui avance. Entre 25 et 30 ans, je ne vois dans le miroir plus qu’une alopécie. Je ne me regarde plus vraiment, je regarde mon cuir chevelu. Sous les spots des ascenseurs, des cabines d’essayages, dans les reflets des vitres du métro, dans les miroirs des magasins…
J’observe bien quelques repousses, mais ce n’est pas suffisant pour que je ne sois pas clairsemée. Pas suffisant pour avoir la densité de cheveux d’une fille normale. Pas suffisant pour que j’arrête de focaliser et de complexer.
Au bout d’un moment, je décide de me rendre au centre Sabouraud, pour confirmer le diagnostic. Je me dis qu’après tout, le médecin est allé assez vite à le faire. Je n’ai pas eu de trichogramme (il n’y a en fait pas besoin de cela pour diagnostiquer une alopécie). On me confirme une alopécie androgénique et la dermatologue me prescrit de l’Androcure et du Minoxidil 5%, qui est la formulation normalement prescrite uniquement aux hommes car plus concentrée et entraînant trop d’effets secondaires indésirables chez la femme.
Je refuse de prendre le traitement Androcure car en me renseignant, je découvre qu’il est interdit par la Food and Drug Administration aux Etats Unis et cela m’inquiète. De plus, je ne souhaite pas prendre un traitement hormonal que j’estime lourd pour régler un problème esthétique même si difficile à gérer psychologiquement pour moi.
Par contre, j’accepte de démarrer le traitement au Minoxidil 5%, mais je le tolère mal. La formulation me brule et me démange pendant plusieurs heures par jour, mais je continue. J’ai quelques effets secondaires, comme des migraines, et des poils qui apparaissent… sur le dessus des pieds! 🥳 Mais je continue car j’ai trop peur de ce qui pourrait se passer si j’arrêtais. Je me sens dépendante de ce produit que je déteste. Je ne vois pas d’effet positif du traitement, à part sur mes pieds et mes tempes mais ce n’était pas vraiment l’effet escompté.
Une envie de bébé et j’arrête tout.
A l’âge de 29 ans, j’envisage avec mon conjoint d’avoir un bébé. Je décide alors d’arrêter le traitement, ce qui est pour moi un immense soulagement car je ne supportais plus cette contrainte au quotidien. Après la naissance de ma fille, je décide de ne pas reprendre le traitement car je n’en ai ni l’envie, ni l’énergie. J’allaite ma fille pendant deux ans et je prends donc une pilule compatible avec l ‘allaitement (Optimizette) mais celle ci à pour effet secondaire d’aggraver l’alopécie.
Mon alopécie androgénique a atteint pour moi un stade critique environ un an après la naissance de ma première fille. C’est à ce moment là que c’est devenu vraiment visible, par moi, mais aussi par les autres (même si j’avais alors très peu de remarques, seulement des regards).
C’est aussi à ce moment là, à l’âge de 30 ans, que j’ai décidé de franchir le cap du volumateur capillaire. Et que j’ai passé pour la première fois, la porte d’un magasin de perruque.
Retrouvez les volumateurs capillaires et perruques de la boutique Comme un diadème:
https://commeundiademe.com/store/
Pour plus d’informations sur les volumateurs capillaires, perruques et différentes solutions qui s’offrent à nous en cas d’alopécie androgénétique, n’hésitez pas à consulter ma chaîne YouTube:
https://www.youtube.com/channel/UCgFJ9SejriuuyUGDZ6GT9kA/videos?app=desktop
Merci pour ce témoignage, moi c’est l’arrêt de ma pilule jasminelle qui a entraîné mon alopécie. On m’avait prescrit androcure également, que j’ai pris. 3 mois après je me retrouvais avec un caillot de sang à l’utérus à cause de cela, sans compter un an après le courrier de la cpam qui m’indiquait que la prise de ce médicament pouvait engendrer des tumeurs au cerveau.
Enfin bref, dans quelques jours, je vais recevoir mon premier volumateur, j’appréhende un peu.. Will see, comme dirait ma copine.
Merci pour votre commentaire et le partage de votre parcours. Je ne l’ai pas précisé dans l’article il me semble mais on m’a aussi proposé Androcure. Traitement que j’avais refusé à l’époque car j’avais vu qu’il était interdit aux Etats-Unis.
Bonjour
Je présente une alopécie androgenique depuis des années
Ma mère a très peu de cheveux
Idem mon père ´
J ai donc un contexte héréditaire contre lequel il semble difficile de lutter
J ai tout fait ces 25 dernières années
Intra musculaire nicotine bepanthene
Et je prends des compléments alimentaires en permanence
J ai fait des cures de seum application local
Et là je retente le minoxidil 2%
J ai maintenant 60 ans et j ai de plus en plus de mal à camoufler mes alopécies ( temporales et sur le début du crâne )
Ce qui génère un fort complexe et angoisse au quotidien
Cela devient de plus en plus visible
J ai même tenté une poudre colorée spécifique pour masquer la peau du crâne
Je suis donc preneuse de conseils éventuels !
Ma coiffeuse ayant épuisée ses cartouches 🥹
Merci bien
Bonjour,
Avez-vous déjà envisagé la solution du volumateur capillaire?